La manifestation, qui un moment a bravé une pluie battante, était combattive, vive et colorée.
15 000 pour s’élever, sous prétexte de restructuration hospitalière, contre la fermeture de Centres d’Interruption Volontaire de Grossesse (CIVG) : 3 en région parisienne : Tenon, Broussais, à Paris et Jean Rostand dans le Val de Marne.
15 000 pour exiger le maintien des huit trimestres de "bonification" pour les mères qui ne sont qu’une mince réparation pour les carrières tronquées et raccourcies par des arrêts dans le but d’élever des enfants.
15 000 aussi pour revendiquer une loi cadre contre les violences faites aux femmes à l’heure où la "Mission d’évaluation de la politique de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes", composée de 30 députéEs a rendu son rapport.
15 000 pour exprimer notre refus de tous les intégrismes religieux et crier bien fort notre solidarité internationale avec les femmes en lutte dans le monde entier.
15 000 en fait pour réaffirmer notre défense résolue de tous les droits des femmes dans une période de régression sociale et d’attaques sans précédent et tous azimuts de la part du pouvoir.
La crise économique et sociale ne doit pas être une occasion de rendre encore plus invisibles les inégalités de tous types qui pèsent sur les femmes.
Le combat pour la "diversité" ne doit pas être non plus l’occasion de réduire les femmes à une "catégorie" de discriminés comme d’autres, alors que nous sommes la moitié de l’humanité et que notre combat est un combat transversal.
Dans une rentrée politique pour le moins morose, nous nous félicitons d’avoir réuni 15 000 personnes et ainsi contribué à la convergence des luttes.
Nous saurons évidemment rebondir après ce 17 octobre pour que notre voix reste entendue. Le 25 novembre, journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes n’est pas loin !