La demande doit être faite avant le 13 juillet 2010, avant même que la proposition de loi concernant la retraite soit soumise à l’Assemblée nationale en septembre prochain. Selon les situations des intéressées, cette mesure qui concerne 15000 femmes peut entraîner une baisse de pension de l’ordre de 20% à 25%. Le gouvernement utilisait il y a quelques mois le même procédé, qui consiste à rendre une loi applicable avant même qu’elle ne soit votée, pour la "majoration de durée d’assurance" accordée par enfant dans le secteur privé. Ainsi les mères salariées ne bénéficient plus que d’une année de bonification par enfant au lieu de deux précédemment, mesure appliquée à partir du 1er avril 2010.
Nous constatons une fois de plus que les femmes sont les premières visées par la politique de rigueur et que les mesures les concernant ne font l’objet d’aucune discussion.
Constat est fait également que les avantages acquis dans les luttes des femmes pour corriger en partie les inégalités dans les droits à la pension pouvant résulter des charges de famille sont supprimées petit à petit, aggravant considérablement une situation déjà intolérable puisque les femmes touchent en moyenne à la retraite presque moitié moins que les hommes et que parmi les retraités pauvres on compte 8 femmes sur 10.
Le Collectif national pour les Droits des Femmes s’indigne de ces mesures de régression à l’encontre des femmes ainsi que de leur passage en force. Il demande aux syndicats, partis, associations de prendre en compte cette revendication dans la mobilisation organisée contre le projet de loi concernant la retraite afin que ces décisions soient abrogées .