la réalité nous renvoie un état des lieux dégradé et de plus en plus alarmant... Bien au contraire, la politique actuelle vise à une remise en question complète de toutes ces avancées acquises de haute lutte.
Où sont les moyens financiers indispensables pour assurer la prévention, l’hébergement et l’accompagnement des femmes victimes de violences ? Combien de centres d’orthogénie vont devoir fermer au sein de l’hôpital public sous prétexte de rentabilité ? Que restera-t-il
du principe de parité dans la représentation des femmes aux fonctions électives, avec l’application de la réforme des collectivités territoriales ? Et que dire encore du désastre annoncé pour les femmes dans la réforme du système de retraite ?
Depuis la crise économique et financière, sur le front de l’emploi, il est surtout question du chômage des hommes, comme si du côté des femmes, rien ne changeait. Mais si le chômage féminin augmente moins vite que celui des hommes, pour autant, la précarité, le
développement des emplois à temps partiel courts eux ne font qu’augmenter chez les femmes.
C’est l’institutionnalisation de la précarité des femmes qui est désormais à l’oeuvre : cela s’illustre en particulier dans les secteurs
les plus touchés par le travail à temps partiel : commerce, nettoyage, soin et services d’aides à la personne... emplois peu qualifiés, dégradés, bradés et largement féminisés. Ce type d’emploi renvoie à une logique bien établie d’une « naturalisation » des rôles des
femmes et de leur place dans la société.
Autrement dit, la crise revêt deux formes : le chômage pour les hommes, le temps partiel pour les femmes, avec la pauvreté en toile de fond, comme le confirme le rapportdu Secours Catholique de 2009.
Alors que les mesures statistiques officielles de la pauvreté font apparaître les hommes comme majoritaires parmi les travailleurs pauvres, de fait ce sont les femmes qui représentent plus de 80% des bas et très bas salaires. Comment expliquer ce tour de passe-passe statistique ?
Il est aussi important de s’attarder sur la remise en cause du système de retraite, reflet des inégalités accumulées par les femmes tout au
long de leur vie. La discontinuité des carrières d’un grand nombre de femmes s’inscrit dans un contexte plus large de détérioration des
services publics, et particulièrement des services d’accueil collectifs de la petite enfance, de leur mise en concurrence et du maintien d’un congé parental discriminant.
La liste est longue, notre colloque sera riche d’expériences et d’échanges sur toutes ces nouvelles formes de précarité. Suite au succès de notre rencontre du 9 octobre 2009, nous avons souhaité réunir et confronter à nouveau les points de vue de chercheur-e-s, élu-e-s, associations féministes et syndicalistes pour démontrer à quel point l’égalité est toujours à l’épreuve des politiques publiques...
9H30
Introduction générale
Fatima Lalem (adjointe au Maire de Paris en charge de l’égalité Femmes/Hommes), Maya Surduts (CNDF), Jacqueline Laufer (MAGE)
10H00 - 12H15
Les formes de la précarité
Présidence Margaret Maruani (MAGE)
• Les effets différenciés de la crise - chômage des hommes versus / précarité « institutionnalisée » des femmes :
Rachel Silvera (économiste, MAGE)
• Quelle prise en compte par le mouvement syndical de la précarité et de l’invisibilité des droits des femmes dans le
monde du travail ? : Maryse Dumas (CGT )
• Le piège du congé parental et la mise à mal de l’accueil de la petite enfance : Michelle Ernis (CNDF)
Pause
14H00 – 15h30
LA PAUVRETÉ DES FEMMES
Présidence : Maya Surduts
• Comment mesurer la pauvreté des femmes au travail :
Sophie Ponthieux (économiste, INSEE)
• Une contribution remarquable - le rapport du Secours
catholique : Dominique Saint-Macary (département
enquêtes et analyses statistiques du Secours catholique)
• Des éclairages particuliers - RSA et femmes en situation de mono-parentalité : Hélène Périvier
(économiste, OFCE)
Pause
16H00 - 17h30L’ enjeu des retraites : une occultation des femmes insupportable
Présidence : Fatima Lalem
• Le point sur la réforme et la place de l’égalité :
Annie Junter (juriste, Université de Rennes 2)
• Quelles alternatives face à la situation des femmes ? :
Christiane Marty (Attac)
• Comment s’inscrit la question de la retraite des
femmes dans les enjeux politiques ? : Danielle Bousquet
(Assemblée des femmes)
17h30-17h45
Conclusion : Rachel Silvera
18h00 – 18h30
Théâtre forum : « Paris -Banlieue, côté femmes »
Avec des femmes et des jeunes du Quartier Balzac de Vitry-sur-Seine. A l’initiative de Sandrine Charlemagne.
création : Jordan Delcros
FORUM-DÉBAT ORGANISÉ PAR LA MAIRIE DE PARIS, LE CNDF : COLLECTIF NATIONAL POUR LES DROITS DES FEMMES ET LE MAGE : GROUPE DE RECHERCHE EUROPÉEN DU CNRS « MARCHÉ DU TRAVAIL ET GENRE EN EUROPE »
SALLES DES FÊTES DE L’HÔTEL DE VILLE DE PARIS ENTRÉE PAR LE 3, RUE LOBEAU 75004 PARIS
VENDREDI 22 OCTOBRE 2010 DE 9H30 À 18H30
INSCRIPTION OBLIGATOIRE AVANT LE 5 OCTOBRE À L’ADRESSE SUIVANTE : Colloqueobservatoire.sg@paris .fr
MERCI DE PRÉCISER NOM / PRÉNOM/ ORGANISATION / ADRESSE / CONTACT