Collectif national pour les droits des femmes

Autonomie emploi précarité

Communiqué

Et aux stagiaires ? de la poudre de Perlimpinpin !

jeudi 27 avril 2006

Le Collectif National pour les Droits des Femmes soutient le nouveau Collectif Génération précaire.

Qui parlait des stagiaires jusqu’à ces derniers mois ? C’était pourtant la forme extrême de l’exploitation, complètement occultée. Les stages doivent faire l’objet d’une loi correcte et protectrice, inscrite dans le Code du travail, ils doivent donner lieu à une rémunération qui permette aux jeunes d’assurer leur autonomie.

Combien de milliers de jeunes sont concernés ? On ne le sait même pas, aucune statistique( on avance le chiffre de 600 000 chaque année). Ils sont légion celles et ceux qui enfilent durant des années stages sur stages pas ou peu rémunérés sans que cela débouche sur un emploi, celles et ceux qui, super-diplômés, s’inscrivent encore en fac pour pouvoir obtenir un énième stage, même non payé, à défaut d’embauche. Et cela jusqu’à trente ans ou plus, malgré diplômes et compétences. Sans aucun droit, hors code du travail. Certaines boîtes fonctionnent avec presque uniquement des stagiaires !

Les jeunes femmes, qui sont tout particulièrement condamnées à ces stages à répétition, sont très actives dans la lutte. Créé en août dernier, un collectif dynamique, Génération précaire, a vu affluer les stagiaires en nombre. Ils se sont engouffrés dans la brèche créée par les manifestations de mars. Enfin on parle d’elles et d’eux !

Le gouvernement, échaudé par la mobilisation massive et prolongée qui a eu raison de son CPE , cherche à désamorcer cette révolte.

Il cherche surtout à donner l’impression qu’il traite le problème, en proposant une charte. Et une charte non contraignante ! Qui peut être signée ou ignorée par l’entreprise. Un salaire ? non, une rémunération, mais seulement au bout de trois mois de stage, montant à débattre par branches… Il devient donc « normal » de ne pas payer les trois premiers mois…

Seul point positif : les stages ne peuvent excéder 6 mois. Mais comme les jeunes sont condamnés à courir d’un stage à un autre, et comme les entreprises peuvent remplacer un stagiaire par un autre sur un même poste de travail, le système continuera de fonctionner !

Le Collectif National pour les Droits des Femmes soutient Génération Précaire qui refuse une telle parodie. Les stages doivent faire l’objet d’une loi correcte et protectrice, inscrite dans le Code du travail, et non d’une charte aussi vague. Ils doivent donner lieu à une rémunération qui permette aux jeunes d’assurer leur autonomie. L’embauche devrait devenir l’issue normale du stage s’il y en a besoin pour un poste de travail.

Il en va de l’avenir de tous ces jeunes.

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