Le 8 mars 1917 ( 23 février dans le calendrier grégorien) a marqué le début de la révolution russe de février quand des ouvrières se sont mises en grève et ont demandé aux métallurgistes de les soutenir. Cette date a été reprise par les mouvements féministes contemporains dans les années 1970 en tant que « Journée internationale de lutte des femmes ».
Mais en 1977, les Nations Unies « institutionnalisent » la date en « Journée Internationale des Femmes ». Depuis parfois le 8 mars se dissipe dans le frêle parfum des roses célébrant la « Fête des femmes » ou même « de la femme ». La moitié de l’humanité n’a pas besoin d’être fêtée. Pour nous, le 8 mars est toujours du côté de la lutte même si nos luttes, c’est tous les jours.
Alors qu’est ce qu’on va faire à Paris cette année, disons-nous en nous grattant la tête ( ou sans se gratter la tête). Une chose s’est imposée d’emblée : la solidarité internationale. Un petit parfum de révolution souffle du côté de l’Égypte et de la Tunisie. Les femmes en sont partie prenante en masse depuis le début. Elles veulent que leurs acquis soient maintenus mais surtout que leurs droits soient considérablement élargis afin d’arriver à l’égalité femmes hommes. Certaines révolutions antérieures ont renvoyé les femmes à la maison, nous savons tenir compte de l’histoire. Les Tunisiennes veulent par exemple que dans la constitution le politique soit séparé du religieux. 100% d’accord.
D’autres pays, dopés par ce bond en avant, se sont mis en mouvement et pour certains remis : l’Algérie, l’Iran et même Bahrein et le Yémen. L’Iran et l’Algérie ont des traditions féministes que nous soutenons. Pas d’infos sur le Yémen et Bahrein. En Afghanistan en guerre, les femmes payent un lourd tribu.
Bref nous serons dans la rue pour soutenir les femmes en lutte. Mais le 8 mars tombe un mardi.. Pour avoir plus de temps nous manifesterons le samedi d’avant : le 5 mars.....
Nous nous rassemblerons le 5 mars à 14h30 au Trocadéro, Parvis des droits de l’homme et nous manifesterons en organisant des rassemblements devant les ambassades d’Iran, d’Egypte et d’Algérie. Avec des prises de parole en soutien à la Tunisie ... sans oublier l’Afghanistan.
Nous n’oublierons pas pour autant la situation qui nous est faite ici en en matière d’inégalités salariales, de menaces qui pèsent sur le droit à l’avortement, le démantèlement de l’hôpital public, la loi sur les violences qu’il faut faire appliquer et compléter.
Donc le 5 mars dans la rue à Paris à 14h30 à Trocadéro avec vos bannières, banderoles, enthousiasme et dynamisme...