Nous savons l’effet dévastateur de ce genre d’évènement sur la prise en compte des violences faites aux femmes. Mais il faut chasser de notre esprit le mythe de la victime idéale et parfaite. Celle-ci n’existe pas. Qui peut affirmer qu’une prostituée, avec toute la stigmatisation qu’elle subit de la part de la société, ne peut être violée ? Raison de plus aurions nous tendance à dire ! Ou une femme qui commet des délits ? Ou une femme qui est folle ?
La lutte contre ces violences est très difficile en France. Ces temps derniers, malgré des réactions contrastées dans la population, une progression de la prise de conscience s’est fait sentir, les langues commençaient à se délier.
Ainsi, le fait que la culpabilité de Dominique Strauss Kahn ne soit pas établie ne doit pas occulter les 75000 viols par en an en France, les femmes mortes à la suite de violences conjugales, le harcèlement sexuel au travail que très peu de femmes osent dénoncer. Le début d’introspection d’une partie de la société française ne doit pas s’arrêter là. Il faut continuer à remettre en cause la confusion entre drague et libertinage d’une part et violences sexuelles de l’autre. C’est le prix à payer pour aller vers l’égalité femmes hommes, garante d’une société vraiment démocratique.