En fait, il faut savoir qu’en France, au nom du maintien à tout prix du sacro saint lien familial, il est rare que le droit de visite et l’autorité parentale soient retirés au parent qui n’a pas la garde de l’enfant. De fait Serge Charnay a été condamné en septembre 2012 pour "soustraction d’enfant". Il a menacé son ex compagne et a été violent contre son beau père.
L’autre père qui a imité son acte était lui accusé par son ex compagne de violences conjugales.
En effet, la famille n’est pas toujours le havre de paix et d’amour que d’aucuns se plaisent à imaginer. C’est en son sein que la plupart des violences sont perpétrées contre les femmes et /ou les enfants dans leur grande majorité, les enquêtes en attestent. Et ces violences laissent des traces de toutes sortes sur les enfants que leurs mères sont parfois amenées à protéger lors d’un divorce.
C’est pour cette raison que quand la garde alternée a été instituée par la loi du 4 mars 2002, les féministes se sont félicitées de son principe mais ont réclamé qu’elle soit interdite en cas de violences perpétrées au sein de la famille, ce qu’elles n’ont pas obtenu. Le problème reste entier et la revendication la même.
Jean Marc Ayraut a réclamé que les associations de pères soient reçues promptement par Christiane Taubira. Ce qu’elle a fait. A l’issue de cette rencontre, elle a suggéré de donner une place plus importante à la médiation pénale dans les conflits familiaux. Nous réaffirmons encore une fois qu’en aucun cas des violences conjugales ne doivent être assimilées à un « conflit familial » et demandons l’interdiction totale de la médiation dans ces situations.
Nous demandons que les associations féministes qui luttent contre les violences faites aux femmes soient reçues aussi promptement par Mme Taubira que l’ont été les associations de pères qui s’estiment sans cesse lésées par les avancées du mouvement féministe en faveur de l’égalité.