Collectif national pour les droits des femmes

Violences

PROSTITUTION, COMMUNIQUE DE PRESSE DU COLLECTIF NATIONAL POUR LES DROITS DES FEMMES

jeudi 5 décembre 2013

La France a ratifié en 1960 la Convention de 1949 dite « Convention pour la répression de la traite des êtres humains et de l’exploitation de la prostitution d’autrui ».
Par la ratification de cette Convention elle affirmait son caractère abolitionniste. Mais elle fit bien peu pour le mettre en pratique. Censée prendre des mesures d’ordre social permettant la prévention du risque et la réinsertion des personnes prostituées , on cherche encore à la loupe où sont passées ces mesures. Elle fit preuve cependant de plus de zèle dans la répression du proxénétisme et de la traite.

Elle fut aussi capable en 2003, alors que Nicolas Sarkozy était ministre de l’intérieur, de s’en prendre aux personnes prostituées elles mêmes en réprimant le racolage passif.
Un premier progrès a été accompli par le vote à l’Assemblée d’une résolution unanime abolitionniste en décembre 2011.
La loi votée hier à l’Assemblée nationale en première lecture constitue un second progrès d’envergure pour aller vers l’abolition de la prostitution. Le Collectif National pour les Droits des Femmes se félicite de ce premier vote.
Il continue cependant à réclamer que les personnes prostituées étrangères puissent bénéficier d’un droit au séjour garanti et pérenne, qui ne soit pas conditionné à un dépôt de plainte, quand elles souhaitent sortir de la prostitution. Cet accès au titre de séjour doit être de plein droit et non soumis au pouvoir discrétionnaire des préfets.
Il souhaite aussi que soit précisé les mesures sociales du « parcours de sortie de la prostitution » et que des moyens plus importants que les 20 millions prévus leur soient allouées.
Il veillera à ce que cette proposition de loi soit inscrite à l’ordre du jour du Sénat, discutée et votée.

Il saisit l’occasion pour saluer ici les grandes précurseures : Denise Pouillon et plus près de nous Malka Marcovich.

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