Cette volonté politique se heurte à la réalité des faits : les « bénéficiaires » du congé parental sont dans leur très grande majorité les mères (97%). En effet, quel père accepterait-il, sans de solides garanties, de mettre entre parenthèses sa carrière, de risquer de ne plus retrouver de travail, de toucher au maximum 576 € par mois ?
Les femmes les plus défavorisées ont vite fait le calcul : entre un salaire inférieur aux hommes, un temps partiel imposé, la fatigue des transports, le paiement de la crèche ou de la nounou, le choix est vite fait. Mais après revenir sur le marché du travail est une véritable galère....
Le choix que fait le gouvernement est une fausse bonne idée. Il pourrait favoriser l’égalité femmes /hommes s’il y avait un véritable service public de la petite enfance avec des tarifs très bas pour les moins riches, une égalité salariale entre les femmes et les hommes, une campagne idéologique de grande ampleur pour le partage des tâches d’éducation et du travail domestique. Ici, le gouvernement table uniquement, pour faire des économies, sur le fait que les hommes ne prendront pas ce congé parental. La suppression du caractère universel de la prime à la naissance en est une autre démonstration.
Tout cela est un véritable marché de dupes.