Encore une fois ce sont les femmes qui vont le plus souffrir de ce nouveau système car leurs carrières sont en moyenne plus courtes et leurs retraites plus faibles et ce, pour la retraite de base comme pour la complémentaire.
Un abattement réduit ou nul est prévu pour les pensions soumises au taux réduit ou nul de CSG (appliqué lui-même selon le critère du revenu fiscal de référence). Ainsi, selon les signataires de l’accord, les retraités partant avec moins de 1100€ seraient exonérés de tout abattement. Mais dans les faits, d’après le revenu fiscal de référence, c’est à partir de 985 euros qu’une pension sera concernée par l’abattement de 5 %, et à partir de 1287€ par celui de 10 % ! Pourtant pas la richesse !
Il y a des solutions pour financer les retraites, l’égalité salariale entre les femmes et les hommes par exemple qui permettrait d’augmenter de manière très importante les ressources financières des régimes, selon une étude de la Cnav de 2010. Mais de ça, il n’est jamais question comme solution.
Nous n’attendons rien du Medef qui n’a de cesse de casser les acquis sociaux et se réjouit d’ores et déjà à l’idée de liquider au maximum le code du travail. Mais trois syndicats de salarié-e-s, qui se déclarent pourtant attachés à faire avancer l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, sont prêts à signer cet accord... qui va à l’opposé ! Nous leur demandons de reconsidérer leur position, et de mettre leurs actions en cohérence avec les valeurs qu’ils affichent.