- Manifestation du 4 mars 2007
À l’initiative de la Ligue des familles polonaises (LPR, extrême droite), le
parlement polonais doit débattre avant la fin mars d’une modification de
l’article 30 de la Constitution, qui stipule : « La dignité humaine
naturelle et imprescriptible est la source de la liberté et des droits de
l’être humain et du citoyen. Elle est inaliénable et son respect ainsi que
sa protection sont une obligation des pouvoirs publics ». Le projet de
modification propose d’ajouter à la dignité la formule stipulant que
celle-ci « appartient [à l’être humain] dès sa conception », ce qui
établirait une égalité constitutionnelle entre un être vivant et un embryon,
donc entre la femme enceinte et l’embryon, interdisant de ce fait
l’avortement même dans les cas où il est encore formellement autorisé en
Pologne : en cas de viol, d’inceste, de danger pour la vie de la femme ou de
graves malformations de l’embryon.
La modification de la Constitution n’est possible qu’avec une majorité
qualifiée de deux tiers. Le vote sera donc très serré et il est très
important d’exercer une pression sur les député(e)s et sénateurs et sénatrices hésitants, pour qu’ils refusent cette modification réactionnaire. Ce sont les voix de quelques député(e)s de la droite libérale qui peuvent faire la différence.
De ce fait, il est important qu’un maximum de signatures de tous les pays du
monde, et en particulier de tous les pays de l’Union européenne, puissent
témoigner de l’isolement de la réaction cléricale polonaise...
C’est le sens de cette pétition proposée par l’Entente des femmes du 8 mars
(PK8M). Il faut la signer et la faire signer aussi massivement que possible
et envoyer les signatures à :
Texte de la pétition à signer
Nous, soussigné(e)s, appelons les députées et les députés à ne pas modifier
l’article 30 de la Constitution de la République de Pologne, concernant la
dignité humaine.
Si le changement proposé était introduit, les femmes en Pologne perdraient
la garantie inconditionnelle de la protection constitutionnelle de la vie.
Nous considérons que la Constitution n’est pas le lieux adéquat pour les
déclarations idéologiques ; elle devrait constituer le cadre d’un débat
démocratique et non clore le débat, ce qui est le but du changement proposé.
signature (prénom, nom, lieu d’habitation, éventuellement métier exercé et
organisation) à envoyer à l’adresse suivante : podpis@porozumienie.nongov.pl