Ces droits sont tous profondément liés, et ne peuvent être traités séparément ni hiérarchisés. Nous demandons donc d’élargir les compétences de ce ministère.
De fait, la place des femmes dans l’espace public – politique et professionnel – est liée à leur position et à leur statut dans la sphère privée. Il serait inconcevable que les questions relatives à la place des femmes dans la famille, ou au droit à la contraception et à l’IVG, dépendent d’un autre ministère. Quant à la lutte fondamentale contre les violences et pour la dignité des femmes, par quel ministère sera-t-elle abordée ? Nous demandons donc d’élargir les compétences de ce ministère.
Nous soulignons l’urgence d’actions visant à établir et à mettre en œuvre les droits pour toutes les femmes qui, à un titre ou à un autre, sont touchées par les discriminations sociales ou professionnelles. Nous insistons particulièrement sur le sort de toutes celles qui subissent la précarité, la pauvreté, l’absence de droits.
Nous demandons également
que des moyens importants soient mis en œuvre pour l’application et le suivi des lois relatives à nos droits, à commencer par la loi du 4 juillet 2001 sur la contraception et l’avortement ;
que soit augmentée la dotation financière du Service des Droits des Femmes,
que soient maintenues des structures importantes pour la défense de nos droits : le Conseil supérieur de l’Egalité professionnelle, le CSIS, l’Observatoire de la Parité, la Délégation aux droits des femmes de l’Assemblée nationale et du Sénat, ainsi que les chargés de mission chargés d’appliquer l’interministérialité des droits des femmes.
Enfin, les actions et les combats menés par les associations féministes, avec l’ensemble du mouvement social, sont décisifs pour la progression des droits des femmes. Une politique favorisant et garantissant ces droits ne saurait être menée sans donner les moyens financiers adéquats aux associations féministes qui les portent et nous alertons le gouvernement sur leur besoin de subventions.