La fiscalité devient certes plus redistributive… mais en faveur des couches les plus favorisées : baisse uniforme de l’impôt sur le revenu, profitable aux plus riches. Pour l’instant, le gouvernement ne semble pas toucher au plafond du quotient familial fiscal, mais il en avait été question, et nous nous en étions scandalisés (communiqué du collectif du 7 juillet).
Quant aux prestations, la décision est prise de remonter le plafond des exonérations d’impôt pour les bénéficiaires de l’AGED (allocation pour la garde d’enfant à domicile). Les avantages de cette allocation sont proportionnels aux revenus des ménages et aux nombres d’heures de travail de l’employée. Seules certaines catégories de ménages peuvent en profiter, et ce au détriment d’autres modes d’accueil plus accessibles aux catégories défavorisées, des crèches notamment, dont les coûts sont au prorata des ressources. Là encore, redistribution en faveur de ceux qui possèdent… Notre Collectif revendique un service public d’accueil gratuit pour les petits de 0 à 3 ans.
Le gouvernement ne nous berce-t-il pas d’illusions en prétendant relancer l’économie et l’emploi en faisant des cadeaux à ceux “ d’en haut ”, comme il dit si joliment, et aux patrons ? N’a–t-il d’autre ambition que d’aggraver la fracture sociale ?