Ce serait là le moyen, paraît-il, de les obliger à "assumer leurs responsabilités" et de restaurer leur autorité vis à vis de leurs enfants fauteurs de troubles.
Le Collectif national pour les droits des femmes ne peut que s’indigner et dénoncer de telles dérives.
En effet, loin de résoudre les problèmes provoqués directement par le chômage massif et le désespoir des jeunes, de telles mesures ne feront que les aggraver en privant les familles de ressources le plus souvent indispensables à leur survie.
Loin de restaurer l’autorité parentale, elles finiront de la saper en humiliant ces parents jugés "incompétents" et en réduisant les rapports parents-enfants à une vulgaire question d’argent.
Pire, dans une telle logique, les familles monoparentales, "hors normes", seront les premières stigmatisées. Les femmes seules avec enfants seront, comme en Angleterre ou aux USA, désignées comme responsables de la délinquance des jeunes. Cela est inacceptable et nous sommes certain(e)s qu’utiliser les allocations familiales comme carotte ou bâton est voué à l’impasse.
Pour restaurer les liens sociaux, la solidarité et l’espoir, mieux vaudrait répondre positivement et immédiatement aux exigences des chômeurs et salariés en lutte.
Telle est la conviction du Collectif national pour les droits des femmes.