Mais observons la situation : 2012, on y est ! Les présidentielles. Elles nous disent rien qui vaille. Bien sûr c’est l’occas de virer Sarko et on la loupera pas celle là. Mais on vient d’avoir un échantillon de ce que seront ces mois qui nous séparent de juin, date des législatives. Les coups bas pleuvent déjà ! Et on sait qu’on a la responsabilité que les femmes ne soient pas les grandes oubliées de ces scrutins. Pas simple. Bien sûr on va interpeler, bien sûr on va envoyer des questionnaires, comme tout le monde. Mais comment créer les rapports de forces qui nous garantissent que les promesses qui ne manqueront pas d’être émises soient tenues ? Sur des tas de sujets mais notamment l’avortement avec la bataille contre la fermeture des CIVG et le démantèlement de l’hôpital public, sur l’égalité salariale, inscrite dans la loi depuis des lustres et que l’on veut tout de suite, sur les violences sur les quelles le mouvement se bat depuis les années 1970. Dans ces violences nous tenons particulièrement à affirmer le combat abolitionniste, contre le système prostitutionnel. En tous cas on fera tout pour que le 8 mars on soit un max dans la rue, combattives et déterminées.
Et puis si c’est pour voir Marine Le Pen au second tour, ça ne peut pas être une bonne année.
Nous tenons aussi à soutenir les femmes dans les révolutions arabes. Nous ne voulons qu’elles soient l’objet de régressions considérables. Nous avons mis beaucoup d’espoir dans ce printemps mais nous ne pouvons supporter que les femmes soient de nouveau les grandes perdantes.
Des défis considérables nous attendent donc. On peut y rajouter la bataille contre la GPA, pour la régularisation des sans papiers.
Bon voilà, 2012 doit être une année de lutte même avec les présidentielles. Et si c’est le cas, ça sera vraiment une bonne année !