En effet, deux mesures phares étaient sur la sellette : la suppression du délit de racolage et l’instauration de la pénalisation du client.
Le délit de racolage a été instauré par Nicolas Sarkozy en 2003 pour « calmer » des riverains « exaspérés ». En fait, il a souvent consisté en un harcèlement policier des prostituées, les transformant en délinquantes, le tout, en complète quiétude pour les clients. L’argument avancé pour maintenir ce délit est que cela servirait à démanteler les réseaux. Mais depuis 12 ans maintenant que ce délit existe il a prouvé sa totale inefficacité en la matière !
La pénalisation du client a été voté par l’Assemblée nationale. Elle correspond à la mise en œuvre d’une véritable politique abolitionniste qui vise à s’en prendre à la prostitution en asséchant la demande. Elle inverse la charge de la preuve en faisant peser l’infraction sur les clients et non sur les prostituées. C’est une avancée importante.
Le Sénat UMP a choisi d’en rester au statu quo refusant ainsi de mettre en œuvre des solutions contre le développement du système prostitutionnel à travers les réseaux de traite à des fins d’exploitation sexuelle. Il en porte ainsi la responsabilité.
Nous ferons tout pour que l’Assemblée Nationale puisse demeurer fidèle à son vote du 4 décembre 2013.