Ce résultat est le signe que le FN représente toujours un profond danger. Il marque la droitisation de la société française, lui qui depuis des années réussit à imposer ses obsessions, immigration et insécurité, comme autant de thématiques de la vie politique française. Il marque de son empreinte d’extrême droite la politique nationale.
Le pire serait de se dire que nous avons échappé au pire encore une fois et de se réfugier dans l’immobilisme en retrouvant avec satisfaction les jeux politiciens habituels. 2017 n’est pas loin et le FN entend bien se qualifier pour le second tour.
Nous savons, féministes, ce que veut dire une politique d’extrême droite : pas de subventions pour les associations militant sur l’avortement, les violences faites aux femmes, l’égalité au travail, le soutien aux lesbiennes, aux sans papiers, etc. Nous savons que le fond de commerce du FN concernant les droits des femmes est le retour au foyer avec un « revenu parental », la glorification de la maternité et la pseudo complémentarité des rôles, le torpillage de la loi sur l’avortement, l’incrimination des immigrés comme auteurs de violences, signe d’un racisme viscéral, etc. Après des décennies de combats féministes nous ne voulons pas de cette régression.
Il reste peu de temps pour mettre en place une politique économique et sociale qui, sous prétexte de résorption du chômage, ne fasse pas de cadeaux incessants au patronat, tout ceci sans efficacité aucune. Il reste peu de temps pour juguler la désespérance des personnes qui se jettent dans les bras du Front National en l’absence de programme alternatif crédible. Il reste peu de temps pour stopper vraiment le Front National. Nous, féministes, nous saurons prendre notre part, toute notre part pour lui faire barrage.