Collectif national pour les droits des femmes

Violences

Jacqueline Sauvage, ils ont osé : communiqué de presse

vendredi 12 août 2016

Ainsi donc le Tribunal d’Application des Peines de Melun a rejeté la demande de libération conditionnelle de Jacqueline Sauvage.
Une fois de plus, la justice française fait la démonstration de son incapacité totale à recevoir la parole des femmes victimes de violences. Cette femme qui endurait depuis 47 ans des sévices, ainsi que ses enfants, de la part de son mari qu’elle a in fine supprimé, s’est vue infliger dix ans de prison. Où était la justice durant ces longues années pour la protéger ? Qu’a entendu la justice des faits qu’elle subissait ? Rien ! La condamnation est tombée, brutale comme un couperet, car il n’y avait pas de légitime défense. Surdité extrême et incompréhension absolue.

Il aura fallu une mobilisation exceptionnelle de 400 000 personnes qui ont signé une pétition réclamant la libération de Jacqueline Sauvage pour que le Chef de l’État lui accorde une grâce partielle.
Et là on nous ressert la même chose. Les magistrats ont mal pris la mobilisation antérieure sans doute.....
Le « dévoilement » des violences faites aux femmes date, grâce aux féministes, des années 1970. Jamais cette justice patriarcale n’a modifié son fonctionnement pour prendre en compte ce fait social. C’est aux victimes de se plier au fonctionnement de la justice et tant pis pour elles si elles ne rentrent pas dans les cases !
Il est grand temps que ce scandale cesse et que s’entame une vaste remise en cause de la justice française sur ce sujet.
Dans un pays où la formation obligatoire de tous les personnels ayant à faire avec les femmes victimes ne date que de la loi du 4 août 2014, les féministes ne se tairont jamais ! Elles appelleront à se mobiliser dès la rentrée de septembre !

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