Marine Le Pen se veut désormais la première opposante à Macron, une opposition qui baigne dans la démagogie, le rejet, le racisme, la xénophobie, le sexisme, la lesbophobie et l’homophobie. Nous nous devons de combattre sans relâche l’extrême droite en dénonçant son idéologie, sa démagogie et sa duplicité à prétendre défendre les droits des femmes.
Nous avons utilisé au second tour l’arme du bulletin de vote sans blanc- seing. Mais les armes les plus utiles pour lutter contre le sexisme, le racisme, le fascisme sont les luttes et les mobilisations. Elles ne sauraient s’appuyer uniquement sur le rejet de la politique annoncée par Emmanuel Macron. Nous devrons être sur le front du combat antifasciste, contre le FN et son ancrage, contre le nouveau mouvement de patriotes annoncée par MLP dimanche soir, contre la banalisation de ses idées. La dédiabolisation a fonctionné et la lepénisation des esprits a failli dimanche nous faire basculer dans le pire. Nous nous devons de pérenniser un mouvement anti fasciste car 34% pour le FN aujourd’hui, c’est le risque de le voir à plus de 50% en 2022.
Nous n’avons aucun confiance dans le projet d’Emmanuel Macron. La véritable opposition à son projet sera de se dresser contre les mesures annoncées qui visent encore un peu plus à déréguler l’économie : approfondir la loi Travail durant cet été par le biais d’ordonnances, supprimer 120 000 postes de fonctionnaires, détruire un pan entier de l’assurance sociale sous couvert d’une « assurance chômage universelle », instaurer la retraite par points, supprimer les régimes spéciaux de retraite, etc.
Ces mesures anti sociales que Macron veut mettre en œuvre contribuerons un peu plus à précariser la vie de tous et notamment des femmes, plus vulnérables, et à faire le lit de l’extrême droite qui risque de continuer à croître et prospérer. Nous saurons nous y opposer.
Sur les droits des femmes, ce qu’il promet est bien en deçà des revendications féministes.
Le droit à l’IVG, qu’il prétend défendre, est indissociable de la réouverture des plus de 130 centres fermés depuis des années et de moyens conséquents attribués à l’hôpital public.
Son programme promet par exemple « la généralisation du téléphone d’alerte » alors que nous voulons une loi-cadre contre les violences faites aux femmes. Il veut « favoriser les opérations de contrôle aléatoires et imprévus à grande échelle sur les politiques salariales et de ressources humaines, et (de) rendre publics les résultats » alors que nous revendiquons un plan de rattrapage immédiat des écarts de salaires et de retraites entre les femmes et les hommes. Il veut soutenir « l’effort massif de construction de places de crèches. » sans chiffrage aucun et sans engager résolument la construction d’un service public de la petite enfance que nous revendiquons et sans un mot sur la casse amorcée par les politiques territoriales sur les services sociaux de proximité.
Nous avons souhaité dans cette campagne mettre en avant nos revendications grâce à notre projet « Nous Présidentes » et lutter contre l’extrême droite dans le collectif « Droits des Femmes contre les extrêmes droites ». Nos campagnes ne s’arrêtent pas après le second tour. Nous continuerons à déconstruire le programme du FN et à revendiquer notre projet féministe et anti raciste de transformation sociale.
La poursuite du barrage anti fasciste sera un vote anti Macron et anti Le Pen aux Législatives, l’approfondissement de nos luttes sociales, féministes, anti racistes et solidaires et la construction d’un large mouvement pérenne anti fasciste.
Nous ne manquerons pas d’y participer !