Le collectif "Espace public sans sexisme" est soulagé que l’atteinte portée par ces panneaux à notre dignité et à l’égalité femmes-hommes ait cessé rapidement puisque la campagne n’aura duré que 48h contre 3 semaines pour la précédente campagne sexiste, épargnant ainsi ses effets et sa violence à celles qui auraient pu la subir à Béziers.
En revanche, nous regrettons d’avoir perdu l’occasion de faire reconnaître par le juge la protection du référé liberté, procédure d’urgence, en cas de campagne sexiste , qui aurait été un marqueur constructif pour notre lutte contre le sexisme dans l’espace public
En effet, si la gravité particulière de cette campagne justifiait la protection de cet outil juridique, rappelons que les femmes vivent dans un espace public saturé d’images et de messages discriminants, voire d’appels au viol ou à la violence. Du fait de ces violences symboliques, elles vivent constamment dans un environnement hostile, qui banalise et favorise l’impunité des violences physiques contre les femmes.
Nous réclamons un outil juridique efficace tel qu’un référé pour sauvegarder nos droits lorsqu’ils sont mis en péril dans la sphère publique ! Et surtout une loi antisexiste qui offre de moyens de lutte contre les stéréotypes et la propagande sexistes dans tous les espaces publics .
En attendant, notre collectif d’associations « Espace public sans sexisme » a déposé également ( en plus du référé) un recours au fond contre le Maire de Béziers devant le Tribunal Administratif pour contester la légalité de cette campagne et espérer ainsi obtenir qu’il soit sanctionné pour que l’impunité cesse .