L’article 2 qui a été voté au forcing hier soir par l’Assemblée Nationale, malgré de très fortes oppositions, consacre pour la première fois dans LA LOI la volonté d’institutionnaliser cette déqualification et, ce qui plus est, lorsque les crimes sont commis sur des enfants. Ceci est consternant !
Mais rien d’étonnant à tout cela, ce projet de loi n’est qu’une autre facette de la vision macronienne de la Justice.
A quoi bon faire juger les viols sur mineur.e.s par des Cour d’Assises puisqu’elles seront remplacées par les "tribunaux criminels" pour les crimes les moins graves, sans jury populaire, prévus par le projet de loi de programmation 2018-2022 et la réforme pour la Justice ? Une autre façon de banaliser le viol.....
La suite du projet de loi, qui doit être examinée aujourd’hui, a pour but, afin de réprimer le harcèlement de rue, de créer un délit d’outrage sexiste qui sera de toutes façons inapplicable et qui saturera l’espace public de présence policière.
Après #MeToo et #BalanceTonPorc, il y a bien mieux à faire pour lutter contre les violences faites aux femmes et aux enfants : adopter une loi-cadre qui prenne en compte tous les aspects de la lutte contre les violences.
Nous disons non à la régression !