Il est inacceptable qu’un homme qui a agressé et tué une femme soit ainsi célébré. Nous dénonçons la tolérance sociale des féminicides et des violences masculines, ainsi que l’impunité des agresseurs. Celui là a “payé” nous dit-on. Certes, mais on confond ici morale et droit. Avoir “purgé” sa peine, ne veut pas dire pour autant qu’il soit supportable de voir un meurtrier se produire sur scène.
Les victimes, femmes et enfants, sont quant à elles oubliées, méprisées, niées. Notre mobilisation s’appuie sur un constat : notre société ne peut plus dénoncer d’un côté le crime et la violence d’un homme, et de l’autre célébrer ses talents comme si de rien n’était. Nous n’acceptons pas l’injonction qui nous est faite de dissocier l’homme de l’artiste. L’artiste porte un message, non seulement par son travail, mais aussi par sa personne et ses actes en tant que personnage public. Cette hypocrisie patriarcale n’a plus lieu d’être, elle sert les seuls intérêts des agresseurs.
Après des actions féministes dans toute la France et en Suisse depuis le début de la tournée en mars (à Strasbourg, Montpellier, Grenoble, Clermont-Ferrand, Lyon, Rouen, Rennes, Toulouse, Nancy, Nantes, Lausanne, …), nous appelons à un rassemblement le 7 juin à 19h, devant le Zénith de Paris pour dénoncer la célébration de cet agresseur et les violences masculines dans leur ensemble. Chaque année en France, comme Marie Trintignant, 130 femmes sont tuées par leur conjoint ou ex-conjoint, 225 000 femmes sont victimes de violences conjugales. Nous voulons interpeller le public et les programmateurs et rappeler qu’être un homme artiste ne peut ni excuser ni faire oublier un féminicide.
RDV le 7 juin à 19h au Zénith de Paris.
Organisations signataires : Osez le Féminisme !, Collectif Féministe Contre le Viol, Collectif National Droits des Femmes, Encore Féministes !, Femmes solidaires, Les Chiennes de Garde.