La destruction de la biodiversité augmente les risques d’épidémie. Avec la déforestation continue, l’urbanisation, les animaux sauvages perdent leur habitat et cela favorise leurs contacts avec les animaux domestiques et les humains. Tout ceci accentué par la flambée du transport de marchandises et de personnes. Le coronavirus vient de là.
La volonté depuis plusieurs décennies d’installer un état libéral en détruisant l’État providence, a conduit à délocaliser et privatiser des entreprises vitales, à casser l’hôpital et tous les services publics. De ce fait la France n’est pas en mesure de répondre de façon satisfaisante à cette pandémie.Par ailleurs, comme le révèle l’article de Mediapart du 2 avril, ce gouvernement n’a pas cessé de mentir concernant sa mobilisation pour protéger les soignant.e.s et la population. Il a montré sa totale incompétence : pas assez de gel, pas assez de masques, pas assez de tests, pas assez de médicaments bientôt.... On a tellement fermé de lits d’hôpitaux qu’on est obligés maintenant d’affréter des TGV, avions et hélicoptères médicalisés pour transférer des malades d’une région à l’autre.
Les urgentistes de toute la France, que le gouvernement porte maintenant aux nues, étaient en lutte depuis plus d’un an pour obtenir du personnel et des moyens supplémentaires. En vain.
Et au milieu de ce sauve qui peut généralisé, en première ligne, les femmes. Elles font partie, avec leurs camarades de travail hommes, de ces dernièr.e.s de cordée qui font que notre société tient encore debout, au risque de leur vie : les femmes de ménage, travailleuses en usine,caissières, aides à domicile, agentes hospitalières, aides soignantes, infirmières, brancardières, ambulancières, médecins, travailleuses sociales, boulangères, agricultrices, ….. Ce sont encore des femmes, qui ayant la chance de ne pas devoir sortir, s’occupent en majorité des enfants et du surcroît des tâches domestiques, au milieu du toujours envahissant télétravail . Ce sont elles qui, victimes parfois de violences conjugales, se retrouvent confinées avec leur conjoint dont la violence redouble. Ce sont elles encore qui pâtissent de difficultés pour avorter dans l’urgence de la crise sanitaire, alors que les délais sont limités à 12 semaines. Ce sont aussi des femmes, et des hommes, à la rue et parmi elles et eux des personnes migrantes en grande difficulté.
Face à l’accroissement des violences conjugales, le gouvernement installe des rustines avec un million d’euros accordé en urgence aux associations et de nouvelles obligations imposées aux pharmacien.ne.s, imitant là un plan espagnol beaucoup plus ambitieux. Face aux délais trop courts pour avorter, il oppose un veto catégorique à l’augmentation des délais. Face aux sans domiciles fixes, il rechigne à réquisitionner des lits d’hôtel en chambre individuelle.
Débordé de partout, il est, une fois de plus, pas du tout en phase avec les revendications des femmes qui auraient du être satisfaites bien en amont.
Nous n’accepterons pas qu’une fois la crise sanitaire passée, la société reprenne son petit train train habituel comme après la crise financière de 2008.
Mais l’inquiétude est grande quand on voit que Total a accordé le 1er avril, 1,8 milliard d’euros à ses actionnaires, ou quand est révélée dans Médiapart la gestion chaotique des masques.
Ce système fait la preuve tous les jours de sa totale incurie. Nous nous battrons avec plus de vigueur encore pour une société où la priorité est accordée aux besoins vitaux des personnes, à leur bien être, à leur dignité et non aux profits d’une grosse poignée de milliardaires et des politiciens qui sont leurs affidés. Pour une société où l’égalité femmes hommes soit une priorité. Pour une société qui respecte la nature et lutte contre le dérèglement climatique. Pour une société égalitaire et solidaire, respectueuse des libertés individuelles, qui soit l’antithèse du capitalisme nèo libéral dont nous ne voulons plus.