L’absence de mesures contraignantes et le flou de nombreuses dispositions risquent de laisser cette loi aussi inopérante que la loi Roudy, que les législateurs avaient refusé d’assortir d’obligations de résultats.
En outre, le texte s’est alourdi d’un amendement légalisant le travail de nuit pour les femmes comme pour les hommes. Avancée considérable dans la mise à disposition des salariés hommes et femmes pour une productivité accrue !
Le Collectif national pour les droits des femmes et les syndicats présents à la conférence de presse exprimeront une triple exigence :
les mesures, frileusement incitatives de la loi, doivent être précisées et rendues obligatoires, faisant de l’égalité professionnelle un des pivots de la formation, de l’embauche, ce qui n’entravera pas la bonne marche des entreprises ;
le travail de nuit doit être fortement encadré, pour toutes et tous limité au strict nécessaire, et donner lieu à de fortes compensations ;
la loi ne sera suivie d’aucune avancée sans une mobilisation des salarié-e-s et des syndicats, et sans un forte augmentation des moyens affectés à l’Inspection du Travail.
À la veille de ce débat, le Collectif national pour les droits des femmes et les syndicats CGT, FSU, Solidaires (Groupe des Dix) tiendront une conférence de presse lundi 23 avril à 9h30, à la Bourse du Travail, salle Eugène Varlin, 3 rue du Château d’Eau, 75010-Paris.